Depuis deux ans Petroplus qui compte plusieurs sites en France accumule les pertes. Le gel de l'ensemble des financements du groupe décidé début janvier par les banques est tombé comme un coup de grâce.
« Le site est à l’arrêt depuis le 11 janvier. Actuellement nous sommes dans une phase de neutralisation des unités. C'est-à-dire qu’on neutralise toutes les capacités des tuyauteries de manière à ce qu’il y ait le moins possible de corrosion qui s’installe, pour maintenir le site propre pour un redémarrage », explique Laurent Patinier, délégué CFDT.
Pour le ministre de l'Industrie, la priorité est de trouver un repreneur afin de maintenir l'activité du site. C'est aussi l'objectif de l'intersyndicale qui a constitué un carnet d'adresses de repreneurs potentiels. « Ce que nous recherchons, poursuit Laurent Patinier, c’est un repreneur qui soit présent sur l’ensemble de la ligne du pétrole, de l’extraction jusqu’à la distribution, de manière à ce que la société qui reprenne l’activité soit une société qui n’ai pas à emprunter auprès des banques des sommes colossales pour acheter le brut et qui est obligée de rembourser des intérêts colossaux avant même d’avoir vendu le produit fini. »
Le problème c'est que le dépôt de bilan guette Petroplus. Face à cette menace les salariés bloquent les derniers produits finis fabriqués sur le site. Ils espèrent sauver 1 500 emplois directs et indirects.