Les employés de Petroplus inquiets sur les intentions de leur possible repreneur

Ce 5 avril 2012 est une date importante pour l'avenir de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne près de Rouen. En effet, il s'agit de  la date limite de depôt pour les offres de reprise du site industriel. Depuis la faillite de Petroplus, au début de l'année, un seul repreneur s'est manifesté : le groupe Klesch, spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté.

L'offre du groupe Klesch est à ce jour l'offre la plus sérieuse pour la reprise de Petit-Couronne.

Le groupe Klesch se dit prêt à investir 160 millions d'euros sur cinq ans, et à conserver plus de 400 emplois sur un site qui en compte environ 550.

Selon un porte-parole du groupe helvétique, l'offre est de ramener la raffinerie à la rentabilité dans un contexte économique difficile pour le secteur.

Sur le papier, cette offre semble être la plus sérieuse pour les salariés de Petit-Couronne, mais ces derniers ne cachent pas leur inquiétude sur les intentions réelles du candidat. Le repreneur helvétique, dirigé par le financier américain Gary Klesch, suscite en effet la méfiance des syndicats français. Ces derniers rappellent la très mauvaise expérience du fabricant de chaussures Myris, racheté par Klesch après sa faillite en 1998, cette entreprise située dans le sud-ouest de la France avait été liquidée, trois ans plus tard.

À l'époque, la direction du travail avait alors dénoncé l'absence de stratégie industrielle du repreneur, motivé uniquement, selon elle, par une démarche financière et une logique de fonds de pension.

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