La crise s'invite au Conseil national du PS

Et voilà que le social s’invite au Conseil national du parti socialiste sans prévenir ! Une cinquantaine de manifestants de l’usine Peugeot-Citroën d’Aulnay en région parisienne ont fait irruption ce samedi matin 13 avril sur le site de La Villette à Paris. Slogans, banderoles, gros chahut, cet incident a bousculé un Conseil déjà lourdement plombé par l’affaire Cahuzac.

L’irruption de cette cinquantaine de salariés grévistes de PSA Aulnay a carrément changé la donne du Conseil national du PS. Le premier secrétaire Harlem Désir souhaitait en faire une démonstration d’unité. Et cette unité a à nouveau volé en éclat après la démonstration de force des salariés de Peugeot.

Les tenants de la gauche sociale, l’aile gauche du PS, sont immédiatement montés au front en soulignant que cette colère des salariés illustrait la nécessité de changement de cap économique, d’en finir avec une rigueur qui condamne les Français au chômage.

« Changement de cap »

La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann était encore plus tranchante ce matin pour réclamer « un changement de cap politique avec un nouveau gouvernement sans Jean-Marc Ayrault, avant l’été ».

Rien de moins, voilà en tout cas pour le climat explosif de ce Conseil national socialiste qui n’arrive pas à tourner la page désastreuse de l’affaire Cahuzac. L’ambiance, à nouveau, est électrique, à l’image du Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a dû être évacué par les forces de sécurité quand les grévistes de PSA ont fait irruption dans la salle du conseil...

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