Le ministre de l'Education avait pris la précaution de laisser aux communes le choix de se prononcer d'ici à 2014 pour ne pas les brusquer et pour leur laisser le temps de s'organiser. Ce report est quasiment devenu la règle générale, notamment en raison des coûts induits qui sont immenses.
Il faut en effet embaucher des chauffeurs de car, des cuisiniers, des animateurs, chauffer les salles, assurer le gardiennage. L'Association des maires de France estime ainsi la réforme des rythmes scolaires à 600 millions d'euros, alors que le gouvernement a promis de ne débloquer que 250 millions, et pour la première année seulement.
Pour l'heure, aucune grande ville de droite n'a donc accepté de jouer le jeu. Même à gauche, ce n'est pas évident. Si Dijon, Rennes, Tours ou Grenoble ont décidé de suivre Vincent Peillon dès la rentrée 2013, Paris a voté cette mesure à la hussarde s'attirant les foudres des parents d'élèves et des enseignants. Lille, Lyon et Montpellier ont préféré attendre. Car avant la rentrée de 2014, il y aura des municipales.