Six enseignants sur dix en grève d'après le Snuipp, le principal syndicat du primaire, et plus de trois sur dix selon le ministère de l'Education nationale. Et c'est à Paris que la mobilisation est la plus forte avec 70 à 80 % d'enseignants grévistes dans la capitale. Les profs sont pour une réforme des rythmes scolaires certes, mais pas à ce rythme. Ils la jugent trop précipitée, pas assez aboutie, pas assez réfléchie.
Pour Sébastien Sihr, le secrétaire national du Snuipp, cette réforme laisse trop de questions en suspend. Quelles activités périscolaires mettre en place ? Car si les élèves ont moins de cours par jour, il faut les occuper pendant ce temps. Qui pour les encadrer et avec quels moyens ? Et quelle organisation au quotidien ?
Les enseignants ne sont pas très chauds pour l’allongement de la pause à la mi-journée, pouvant aller jusqu'à deux heures quarante-cinq à Paris par exemple. Selon les professeurs, ce n'est pas dans l'intérêt de l'enfant en termes de disponibilité pour les apprentissages de l'après-midi.
Des revendications un peu contradictoires, quand on sait que ces mêmes enseignants étaient contre la semaine des quatre jours voulue par Xavier Darcos alors ministre de l'Education nationale.