En primaire, 32% des élèves français ont un niveau jugé faible ou très faible. Conséquence directe, chaque année, ils sont 140 000 à sortir de l'école sans aucune qualification. C'est en partant de ce constat que Christian Forestier et les autres auteurs du rapport sur la refondation de l'école publique, ont dégagé une priorité claire : l'école primaire.
Pour Christian Forestier, « c'est la première fois que l'on dit très clairement que, notamment pour l'échec scolaire lourd, si on veut le réduire de manière significative, il faut s'intéresser à ce qu'il se passe dans les toutes premières années de la scolarisation. Non seulement en cours préparatoire mais même avec les années d'école maternelle. »
Pour les auteurs de ce rapport, il faut mettre au point une nouvelle pédagogie pour le primaire. Parmi les pistes envisagées il y a l'utilisation des recrutements promis par François Hollande pour affecter plus de professeurs en école primaire qu'il n'y a de classes. Nathalie Mons est sociologue, elle fait partie du comité de pilotage de cette concertation. D'après son analyse, il faut changer les habitudes scolaires : « On peut prendre par exemple des groupes d'élèves en difficulté dans la même classe ou créer des groupes d'élèves pour les faire coopérer autour de lectures. Cela concernera de façon privilégiée les deux niveaux d'enseignement, le cours préparatoire et le cours élémentaire de première année, parce que c'est là que l'on apprend la lecture.»
D'autres mesures sont également à l'étude, comme la réduction du nombre d'heures de cours par jour ou la suppression de la semaine de quatre jours. Vincent Peillon, le ministre de l'Education, doit rendre ses premiers arbitrage le jeudi 11 octobre. Puis une loi de programmation et d'orientation est attendue d'ici à la fin de l'année 2012.