Le gouvernement a choisi un lieu très symbolique, la faculté parisienne de la Sorbonne, pour donner le coup d'envoi d'une idée ambitieuse : refonder l'école de la République. Plus de 500 personnes étaient réunies dans le grand amphithéatre. Bruno Julliard, ancien président de l'Unef, chargé de l'organisation de la concertation au ministère explique que « l'idée était d'avoir des représentants de toute la société et pas uniquement des acteurs, même essentiels, du système éducatif. »
La sociologue Nathalie Mons, spécialiste des comparaisons internationales en éducation, a pris la tête d'un comité de pilotage qui doit mener une concertation qu'elle veut ordinaire : « ce dont on se rend compte, quand on regarde les expériences à l'étranger, c'est que les pays qui réussissent sont ceux qui ont entamé des grandes réformes. L'école ne change pas si on change juste l'aide individualisée dans telle classe du primaire, l'accompagnement des élèves dans les sorties dans telle classe du lycée, les programmes en seconde... En fait, l'école ne change que si on la change globalement, avec une réforme générale sur différents points », fait-elle valoir.
Les enseignants, les parents d'élèves, les élus, les chercheurs se retrouveront dès la semaine prochaine pour un rapport rendu fin octobre.