6 000 voix de gagnées entre les deux tours pour le Front national. C'est une courte défaite qui réjouit Marine Le Pen puisque la présidente du FN clame que son parti est le centre de gravité de la vie politique. Le contexte est favorable au Front national. On pense à la démission de Jérôme Cahuzac, à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, à la crise économique qui perdure. Pour le chef de l'UMP Jean-François Copé, le résultat de dimanche est un coup de semonce pour le pouvoir.
La banalisation du vote Front national commence à porter ses fruits. Un sondage CSA pour Atlantico montre que la majorité des électeurs de droite sont favorables à des alliances entre l'UMP et le FN.
Cependant, Marine Le Pen refuse d'envisager des accords avec l'UMP. « Ses dirigeants ont des positions radicalement différentes de celles du Front national », a-t-elle assuré. Mais à gauche, on fait valoir que des passerelles existent entre l'UMP et le FN. Et cette démarcation floue n'aurait pas incité les électeurs de gauche à voter pour Jean-François Mancel afin de faire barrage au Front national. C'est en tout cas l'analyse du premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, qui réclame au président de l'UMP de clarifier sa position.