Ségolène Royal rêvait du perchoir de l'Assemblée nationale ; la voilà finalement promise au porte-parolat de la toute nouvelle Banque publique d'investissement. Sa défaite aux législatives, en juin dernier, avait cassé toutes ces ambitions. Et depuis, la finaliste de la présidentielle de 2007 attendait, patiemment mais sûrement, une proposition de poste qui lui permette de revenir aux affaires nationales.
Ces derniers-mois, elle a décliné la direction de l'Institut du monde arabe, le portefeuille de la Justice. Avant de se voir nommée dans le conseil d'administration de la BPI. Une aubaine pour Ségolène Royal. Cette Banque publique d'investissement, c'est son concept. Elle l'a déjà mis en place chez elle, en Poitou-Charentes, pour garantir le financement des petites et moyennes entreprises (PME).
A l'échelle nationale, la BPI pourra aussi participer au capital des PME. La structure disposera ainsi de 35 à 40 milliards d'euros. En tant que vice-présidente et porte-parole, Ségolène Royal devient l'emblème d'une des propositions phares de son ex-compagnon, François Hollande, pour sortir de la crise. L'occasion aussi, pour elle, de prouver qu'elle peut être utile ailleurs qu'en Poitou-Charentes.