Avec notre envoyé spécial à La Rochelle, Christophe Paget
« Toujours la trahison trahit le traître. » Cette fois, ce n’était pas « la bravitude », mais une colère rentrée qui animait Ségolène Royal quand elle a cité ces mots de Victor Hugo pour commenter sa sévère défaite. Car la candidate socialiste a été, affirme-t-elle, trahie par Olivier Falorni, le dissident qui a refusé de se désister en sa faveur.
Pourtant, ce sont les arguments de l’ancien secrétaire départemental du Parti socialiste qui ont finalement porté. A la sortie des bureaux de vote, nombreux étaient les Rochelais qui fustigeaient dimanche, une candidate parachutée, contrairement à un Olivier Falorni présent à La Rochelle depuis trois générations. Ségolène Royal avait beau être présidente de la région Poitou-Charente et bénéficier du soutien du maire de La Rochelle, Maxime Bonno, rien n’y a fait.
Et d’ailleurs, cette sanction pourrait laisser des traces au niveau local. En donnant les résultats, le maire a expliqué qu’Olivier Falorni avait été élu par la droite, ce qui n’a vraiment pas plu aux électeurs de gauche qui ont voté Falorni.
Quant à Ségolène Royal, elle a affirmé qu’elle se voyait toujours un destin local à travers la région Poitou-Charente, mais aussi national. Elle compte toujours peser sur la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Ce sera évidemment plus difficile sans le perchoir à l’Assemblée nationale.