Affaire Cahuzac: la Suisse transmet un document, soulagement pour la classe politique française

Les autorités helvètes auraient transmis des informations aux services fiscaux français assurant que le ministre du Budget n'a pas fermé de compte en Suisse chez UBS en février 2010, comme l'affirmait le site d'information Mediapart. L'enquête se poursuit même si désormais Jérôme Cahuzac estime n'avoir « aucun doute » que cette réponse le disculpe. La classe politique française semble également soulagée.

Parce qu'elle a eu son lot d'affaires judiciaires sous le quinquennat Sarkozy, la droite s'était faite discrète sur l'affaire Cahuzac, en se gardant bien de toute accusation excessive, à l'instar de l'ex-ministre du Budget Eric Woerth, lui-même mis en cause dans l'affaire Bettencourt. Il se réjouit aujourd'hui pour son successeur, le ministre Jérôme Cahuzac.

« Je souhaite vivement que Jérôme Cahuzac soit innocenté au plus vite, parce que dans la vie d’un homme, c’est quelque chose d’assez lourd à porter, explique l'ancien ministre. C’est un homme de grande qualité, c’est un ministre qui applique une très mauvaise politique, ça c’est une certitude. Le matraquage fiscal qu’il impose aux Français n’est pas une très bonne idée, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais en même temps, l’accuser de cette manière-là, c’est ignoble. Après, il faut le prouver. Si c’est vrai, c’est un autre sujet. »

Dans la majorité, le soulagement est bien sûr encore plus manifeste, même si l'enquête se poursuit. Le patron des députés PS Bruno Le Roux souligne n'avoir jamais douté de l'innocence de Cahuzac.

« J’ai la confiance que j’ai en Jérôme après ce qu’il a dit dans l’hémicycle notamment et qui a été très clair, assure le chef de file des parlementaires socialistes. Et j’espère maintenant que les choses vont aller très vite, et qu’il pourra être totalement blanchi de toutes ces accusations, et qu’il va pouvoir être libéré de tout cela. »

Tout sourire à la sortie du Conseil des ministres, Jérôme Cahuzac se dit confiant, maintient sa plainte en diffamation contre le site d'information Mediapart.

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