Les 470 salariés veulent encore croire au sauvetage de la raffinerie et de leurs emplois. La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, a été placée en liquidation judiciaire en octobre dernier, après la faillite du groupe suisse Petroplus, en janvier 2012.
Trois repreneurs potentiels, mais aucun dossier bouclé
Selon les syndicats, trois repreneurs seraient intéressés. Ils sont originaires de Dubaï, d’Irak et d’Iran. Mais aucun dossier ne semble totalement bouclé, alors que la date butoir de dépôt des candidatures a été fixée à ce mardi 6 février.
Le gouvernement affiche sa « mobilisation » sur ce dossier, tout en excluant une prise de contrôle publique. L’intersyndicale doit être reçue ce lundi 4 février en fin de journée à Matignon. Les syndicats appellent également à un rassemblement le lendemain, mardi 5 février, devant la raffinerie.
Les syndicats ne veulent pas baisser les bras
« Notre volonté et notre combat ont permis que cette raffinerie soit encore debout aujourd'hui, alors qu'il y a un an personne ne nous donnait plus de quinze jours à vivre. Il n'est pas envisageable pour nous que ce combat se termine par une fermeture de site », a martelé Yvon Scornet, porte-parole CGT de l'intersyndicale.
Mais le temps presse. La production a déjà cessé sur le site de Petit-Couronne à la mi-décembre. Mardi, faute de repreneur, la liquidation immédiate de la raffinerie risque d'être prononcée par le tribunal de Rouen.
En trente ans, le nombre de raffineries en France a été divisé par deux. On ne compte plus qu'une dizaine de sites en activité en raison de la chute de la consommation française de carburants.