Le droit de vote des étrangers n’est pas enterré. C’est le message que porte l’initiative de Jean-Marc Ayrault. Pourtant, François Hollande, lors de sa conférence de presse de novembre 2012, semblait avoir abandonné l’un de ses engagements de campagne les plus symboliques, faute de majorité suffisante (il faudrait rassembler le vote des 3/5e des parlementaires, et les seules voix de gauche ne suffiront pas).
Le Premier ministre, décidément requinqué en ce début d’année, passe donc à l’action. Il lance des consultations et espère convaincre les parlementaires français de voter cette vieille promesse de la gauche, en l’intégrant dans la future révision constitutionnelle prévue avant l’été.
Une initiative inattendue puisque le Premier ministre n’en a pipé mot à personne le mardi 29 janvier lors du petit déjeuner de la majorité. Une initiative qui étonne, alors que la discussion parlementaire commence à peine à l’Assemblée sur le mariage pour tous, autre sujet qui divise. La droite ironise déjà sur une mesure de diversion, à l’heure où la grogne sociale se fait entendre.