C'était l'une des 110 propositions de François Mitterrand en 1981, jamais mise en oeuvre. Trente ans après, François Hollande la remet en selle dans sa campagne. C'est sa proposition numéro 50. Cependant, elle ne figure plus parmi les priorités de la rentrée. Cette dernière est entièrement consacrée aux questions économiques et sociales. Est-ce donc une manière de l'enterrer ?
Le dossier sur le mariage pour tous, lui, sera discuté au parlement cet automne. A l'Elysée, on juge le sujet plus consensuel. De plus, on explique -c'est désormais un leitmotiv- « qu'on ne peut pas faire en 3 mois ce qui est prévu pour 5 ans. »
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls est allé plus loin : « le droit de vote des étrangers n'est pas une revendication forte ». La personnalité de gauche la plus populaire à droite serait-elle l'incarnation des renoncements du quinquennat Hollande ?
En effet, Manuel Valls s'est déjà opposé à une autre promesse de François Hollande : la délivrance d'un récipissé après un contrôle policier. Alors, face au début de dissension entre l'exécutif et la majorité, lundi 17 septembre, en début de soirée, l'Elysée tenait à rappeler que « l'engagement sur le droit de vote des étrangers serait tenu », sans préciser de calendrier.