A Paris, François Hollande dévoile son ambition pour l'environnement

La conférence environnementale s'est ouverte ce vendredi 14 septembre à Paris. Cette rencontre de deux jours doit permettre au gouvernement français de définir une nouvelle stratégie environnementale pour l'Hexagone. Les équipes de François Hollande et Jean-Marc Ayrault se veulent ambitieuses malgré la crise. Le président annonce le rejet de l'exploitation des gaz de schiste, la création d'une nouvelle agence, et la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Véritable point de départ de la politique environnementale du nouveau quinquennat, ces deux jours de conférence se sont ouverts ce vendredi matin par un discours important du chef de l’Etat. 

En présence de quatorze de ses ministres, François Hollande a fixé le cadre des intentions du gouvernement en la matière, avec des annonces importantes. Parmi celles-ci, la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2016. François Hollande a également réaffirmé l'objectif de réduction de la contribution du nucléaire à 50% de la production d'électricité à l’horizon 2025.

Le président a également annoncé la création d’une « agence de la biodiversité », à l’image de l’Ademe pour l’énergie, mais aussi le rejet des sept demandes de permis d’exploitation des gaz de schiste existants, et donc le refus de cette technologie en France.

Bref, le gouvernement français s'engage, malgré la crise, sur cinq grands thèmes : énergies, biodiversité, santé, fiscalité et gouvernance. Tous font l’objet d’ateliers avec des experts, des élus, des responsables associatifs, etc.  Les conclusions et propositions de ces groupes de travail sont attendues pour samedi soir. Enfin, pour bien différencier la démarche de son gouvernement de celle du Grenelle de l'environnement, François Hollande a annoncé que la conférence serait un rendez-vous annuel.

En s'impliquant personnellement, le président a su rassurer notamment les ONG qui manifestaient un certain pessimisme quant à la capacité du gouvernement à agir. Ces dernières attendent désormais le passage à l’acte, tandis que l'opposition dénonce une ambition a minima.

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