Affaire du Carlton de Lille: DSK entendu par les enquêteurs ce jeudi après-midi

Les juges chargés de l'affaire du «Carlton de Lille» estiment que des indices rendent vraisemblable la «participation effective et déterminante» de Dominique Strauss-Kahn à des actes de proxénétisme. L'arrêt de la cour d'appel de Douai, que valide l'enquête des juges et que s'est procuré le Figaro, est très accusatrice pour l’ex-patron du FMI, qui doit être entendu par les enquêteurs ce jeudi 24 janvier dans l’après-midi.

Dominique Strauss-Kahn, qui est mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée », doit être entendu ce jeudi après-midi par les enquêteurs. Cette audition intervient au lendemain de la mise en examen pour les mêmes motifs de Dominique Alderweild, dit « Dodo la saumure ».

Dominique Strauss Kahn aurait-il contribué à animer un réseau de prostitution ? C'est en tout cas l'hypothèse retenue par la justice : l’arrêt de la cour d'appel de Douai qui valide l'enquête des juges et dont le Figaro a obtenu une copie, est très à charge à l’encontre de l'ex-directeur du FMI. Selon la cour d'appel de Douai, qui a confirmé en décembre dernier la mise en examen de l'ancien patron du FMI, il existe bien des indices graves et concordants pour étayer cette hypothèse.

Les magistrats veulent démontrer que les femmes présentes lors des parties fines étaient bien des prostituées. C'est la condition pour établir l'infraction de proxénétisme. Les juges s'appuient sur un faisceau d'indices, tel que l'accoutrement des participantes, qualifié d’aussi provoquant que vulgaire. Les magistrats s’appuient également sur plusieurs dépositions de ces prostituées pour considérer que DSK ne pouvait se méprendre.

Une garçonnière dans le XVIe arrondissement

Autre élément à charge à l’encontre de l’ancien patron du FMI, une « garçonnière », dans le XVIe arrondissement de Paris. Cet appartement, mis à la disposition de Dominique Strauss-Kahn par l'un de ses amis, servait à l’organisation de certaines de ces soirées. Les magistrats considèrent que l’existence de cette garçonnière constitue l’acte matériel de proxénétisme.

L'arrêt de la cour d'appel de Douai conclu donc que DSK était bien l'« instigateur » du réseau du Carlton.

Une thèse évidement combattue par la défense. Les avocats de l'ancien ministre socialiste accusent les magistrats de faire de la morale. Ils restent par ailleurs sur la ligne de défense adoptée depuis le début de l’affaire : Dominique Strauss-Kahn, dont l'emploi du temps était surchargé, croyait participer à des soirées échangistes sans jamais se soucier d'organisation. Une thèse soutenue par la plupart des protagonistes de ce dossier.

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