Dominique Strauss-Kahn n'en a pas fini avec la justice. Même s'il ne risque plus rien dans l'affaire du Sofitel de New York après l’accord signé récemment avec Nafissatou Diallo, il reste sous le coup d'une mise en examen dans l'affaire du Carlton de Lille, donc avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête. Car après le rejet de la requête en nullité de procédure et malgré un pourvoi en cassation annoncé par les avocats de DSK, la voie est ouverte pour un éventuel procès.
L'heure du retour à une vie normale n'a donc pas encore sonné pour l'ancien directeur du Fonds monétaire international même si depuis qu'il est revenu en France, il a essayé de se faire oublier. Il s’est notamment tenu le plus possible à distance de l'univers politique dans lequel « il ne voit plus grand monde », selon un proche qui confirme qu'un retour en politique n'est pas envisageable, ni d'ailleurs envisagé par l'intéressé : DSK n'en a pas envie. Et pour cause, lui qui semblait promis à un avenir présidentiel n'a plus sa place aujourd’hui au Parti socialiste. Quelle que soit l’issue des procédures en cours, il restera toujours le « jugement moral » sur son attitude qui rend impensable son retour dans le circuit.
Chahuté
A défaut de vouloir, ou pouvoir, jouer à nouveau un rôle politique, Dominique Strauss-Kahn n'a, en revanche, pas renoncé à utiliser son expertise en matière économique, par exemple en exerçant une activité de conseil, très rémunératrice, mais largement moins exposée que celle de conférencier. Car ses dernières expériences en la matière ont donné lieu à des manifestations hostiles. Chacune de ses sorties publiques fait, en effet, l’objet de nombreux commentaires et critiques.
Reste que pour pouvoir vraiment tourner la page, Dominique Strauss-Kahn a besoin de sortir des griffes de la justice. Ce qui n'est toujours pas le cas.