Avec notre correspondant à New York, Raphaël Reynes
L’audience fut très courte. Cinq minutes à peine ! Le temps pour le juge McKeon d’annoncer qu’un accord avait été conclu, dans son bureau, quelques minutes avant l’audience. Un accord qui, en fait, était en négociations depuis plusieurs mois. On le savait, même si rien n’avait filtré jusqu’à la semaine dernière. Les deux parties étaient favorables à une entente à l’amiable. C’est ainsi que s’achèvent d’ailleurs plus de 80% des dossiers qui arrivent sur le bureau du juge, ici aux Etats-Unis.
Le magistrat a donc annoncé la signature de cet accord, précisant que les deux parties s’étaient accordées pour que le montant de la transaction financière reste confidentiel. Et puis le juge McKeon a remercié les protagonistes de cette affaire, soulignant même l’affection qu’il avait pu développer pour ceux avec lesquels il avait travaillé. Une petite phrase destinée à Nafissatou Diallo plus qu’à Dominique Strauss-Kahn qui ne s’est jamais rendu dans le bureau du magistrat, dans ce volet civil, DSK qui n’était pas à l’audience, lundi. Il n’avait pas d’obligation d’y assister.
Une fois cette audience terminée, Nafissatou Diallo et son avocat se sont exprimés devant les caméras de télévision et les journalistes. Quelques mots, seulement, de la part de la femme de chambre du Sofitel : « Je remercie tous ceux qui m’ont soutenue à travers le monde. Je remercie Dieu et que Dieu vous bénisse tous » a déclaré Nafissatou Diallo.
Son avocat Kenneth Thompson a ajouté que sa cliente, une femme « brave et courageuse », allait désormais pouvoir reprendre sa vie. Ils sont tous les deux montés à bord d’une limousine noire et ont quitté le tribunal du Bronx.
Les avocats de DSK, eux, se sont contentés d’un communiqué de presse pour dire la satisfaction de leur client et remercier le juge pour son travail.