Les images de Dominique Strauss-Kahn menottes aux poignets, la mine défaite, après son arrestation à New York, en mai 2011, ont fait le tour du monde. Elles ont symbolisé la chute d'un homme à qui l'avenir semblait sourire et qui, en quelques heures, est passé du statut de prétendant le plus sérieux à la présidence de la République française à celui de prisonnier écroué dans une prison new-yorkaise, menacé d'y passer de longues années.
Depuis, bien sûr, l'eau a coulé sous les ponts. Et le règlement de l'affaire qui l'opposait à Nafissatou Diallo devrait en théorie lui permettre de reprendre le cours de sa vie. Sauf que cela n'est pas si simple. Depuis son retour en France, d'autres affaires ont émergé. L'une d'entre elles, celle du Carlton de Lille, n'est pas terminée et DSK est encore sous le coup d'une accusation de proxénétisme aggravé.
Dans ces conditions, l'horizon professionnel de Dominique Strauss-Kahn paraît bien obscurci. D'ailleurs, ses tentatives pour participer à des conférences ces derniers mois ont la plupart du temps provoqué des manifestations hostiles. La moindre de ses sorties est épiée. Où qu'il aille, DSK suscite la curiosité et souvent l'animosité. Autant dire qu'à 63 ans, son retour en politique paraît à tout le moins hypothétique.