Sans surprise, les partisans de Jean-François Copé et de François Fillon occupent donc la majeure partie des postes de cette nouvelle direction. « Il y a un principe : c'est le principe de la direction collégiale, insiste Jérôme Chartier, partisan de François Fillon. Ce principe était au coeur de l'accord entre François Fillon et Jean-François Copé et, bien sûr, ce principe est respecté ».
Cette nouvelle direction a donc été présentée mardi à la presse. Copéistes et fillonistes ont ainsi pris la pose devant photographes et caméras. Des sourires quelque peu crispés, mais surtout une absence remarquée, celle de François Fillon. A l’image du député des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, ses proches ont eu du mal à l'expliquer : « Que je sois là en ma qualité de nouveau vice-président de l'UMP parmi d'autres témoigne à travers nous de la présence de François Fillon avec nous aujourd'hui ».
Une absence qui démontre que les plaies ne sont pas encore totalement refermées : « On n'oublie pas, explique Valérie Pécresse, proche de l'ancien Premier ministre, mais on pardonne et on avance parce que c'est ce que les électeurs souhaitent : que nous formions une vraie opposition à la gauche ».
Comme elle, les ténors du parti ont tous répété la même chose. Il faut passer à autre chose : « Il y a la même volonté unanime de tourner la page et de considérer que nous sommes individuellement et collectivement en responsabilité », a déclaré Jean-François Copé.
Premier test pour cette nouvelle direction : s'entendre d'ici l'été sur le nom de la grande majorité des candidats aux élections municipales.