Pour Jean-François Copé et François Fillon, le plus dur reste à faire : à savoir travailler désormais main dans la main à la reconstruction de l'UMP que leur querelle fratricide a bel et bien failli anéantir. Aujourd'hui encore, la réconciliation semble fragile et suspendue à la mise en oeuvre de l'accord de paix conclu le 17 décembre 2012.
Un accord qui prévoit l'organisation d'un nouveau scrutin en septembre 2013 mais surtout, dès à présent, la nomination d'une direction collégiale avec un partage de tous les postes du parti entre copéistes et fillonistes. Un vrai partage des responsabilités. L'ancien Premier ministre en a fait une ligne rouge, un préalable à la dissolution de son groupe dissident le R-UMP à l'Assemblée nationale. Et c'est là que les difficultés commencent.
Alors que certains fillonistes redoutent déjà d'être nommés, mais sans véritable pouvoir, la méfiance est partagée côté copéistes, où l'on soupconne d'ores et déjà les fillonistes de chercher tous les prétextes pour ne pas retirer leur groupe avant la rentrée du Parlement la semaine prochaine. Bref, une reprise des hostilités n'est toujours pas à écarter et c'est dans ce « joyeux climat » que doivent pourtant se retrouver Jean-François Copé et François Fillon.