Notre-Dame-des-Landes : les opposants à l'aéroport attendent les gendarmes

La confrontation semble de nouveau imminente entre forces de l’ordre et opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique, surtout depuis que le préfet a été autorisé à détruire les cabanes des opposants. De plus en plus de gens se mobilisent pour empêcher ce projet et utilisent ce combat pour dire non à un modèle de société ; du coup, ceux-ci transforment Notre-Dame-des-Landes en un nouveau lieu symbolique de la résistance anti béton.

De notre envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes, Arnaud Jouve

Malgré le froid qui descend en dessous de zéro durant la nuit, malgré la boue et l’inconfort de camper ou de vivre dans des cabanes mal isolées au milieu de la forêt en guettant les mouvements des forces de l’ordre qui pourraient intervenir à l’aube, malgré tout cela, les opposants se font de plus en plus nombreux dans la région de Notre-Dame-des-Landes.

Ils sont soutenus par des réseaux fortement mobilisés. Pour eux, ce qui se joue dans cette forêt dépasse le projet de l’aéroport, jugé inutile et absurde. Ce qui se joue pour tous est au-delà, comme l’explique Anne, cette biologiste qui habite depuis plus de vingt ans à quelques kilomètres du site : « Moi, je suis là, à cette réunion ce soir et comme à toutes les mobilisations précédentes, en tant que mère de famille. C'est mon grand souci pour l’avenir de mes enfants et mes petits-enfants par rapport au gaspillage des terres. Je pense que tout mètre carré bitumé doit être une action réfléchie. Maintenant, on n’a plus le choix. On est devant une véritable urgence. Il faut vraiment revoir ce projet qui date d’il y a cinquante ans. Il y a cinquante ans, on n’était pas du tout dans la même conjoncture. »

Pour Anne comme pour les opposants qui s’organisent ici, la rupture est entamée. Quoi qu’il advienne, ils lutteront pour défendre leurs valeurs.

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