France : trois ministres réaffirment leur soutien au projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Le bilan s'alourdit à Notre-Dame-des-Landes, dans l'ouest de la France. Une vingtaine d'opposants au projet d'aéroport ont été blessés ce samedi 24 novembre, dont deux gravement. Huit personnes ont été interpellées. Les heurts avec les forces de l'ordre se poursuivent sur la zone où doit être construit l'aéroport. A Nantes, plusieurs milliers de manifestants convergent ce soir vers la préfecture, où les CRS utilisent des lances à eau pour les disperser. Les premiers travaux de défrichement du site devraient être repoussés d'environ six mois, trois ministres ayant décidé de renforcer les procédures en faveur de l'environnement, tout en confirmant la nécessité économique du projet du nouvel aéroport.

Après Manuel Valls, c'est au tour de trois autres ministres de monter au créneau pour afficher la détermination du gouvernement. Il faut appuyer ce projet, porté depuis plusieurs années par Jean-Marc Ayrault, il y a peu encore maire de Nantes. Delphine Batho, Frédéric Cuvillier et Stéphane Le Foll ont donc été chargés de prêcher la bonne parole en leur qualité de ministres respectifs de l'Ecologie, des Transports, de l'Agriculture et des Forêts.

Dans un communiqué commun, ils rappellent que deux régions, sept départements et les villes de Nantes, Rennes, St Nazaire et La Baule ont tous approuvé le transfert de l'aéroport. Ils insistent aussi sur le fait qu'il s'agit de conforter la dynamique économique et sociale du Grand Ouest, en clair, de créer des emplois.

Des emplois, oui, mais pas à n'importe quel prix. Un comité scientifique sera donc créé et aucune opération de défrichement ne commencera avant d'avoir obtenu son aval, c'est-à-dire pas avant six mois au moins. Enfin, les ministres s'engagent à créer une mission en concertation directe avec les agriculteurs concernés pour minimiser au maximum les conséquences négatives du projet sur les surfaces agricoles existantes.

 

 

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