De notre envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes, Anthony Fouchard
Il est 6 heures, le 23 novembre au matin quand les gendarmes mobiles lancent l’assaut sur le Rosier, dernier lieu où les habitants sont légalement expulsables. Ici, les cabanes ont poussé après la manifestation de samedi dernier, le 17 novembre. Militants et CRS s’affrontent. Personne n’est décidé à lâcher un seul pouce de terrain.
Dans le même temps, les forces de l’ordre ont pris position aux carrefours permettant d’accéder à la zone à défendre. Personne ne peut plus y entrer. Mais dans le bocage nantais, il y a des chemins de terre partout et les militants sont en train d’affluer sur le lieu-dit La Rolandière. Objectif : franchir le cordon de CRS qui bloque l’accès à la forêt de Rohanne.
Derrière, les anti-aéroports sont encerclés, prisonniers volontaires du bocage nantais. Hélène Debost, secrétaire régionale d’Europe Ecologie-Les Verts pour les Pays-de-la-Loire, a d’ores et déjà qualifié cette opération d’« illégale ». Pour le prouver, les militants ont fait venir un huissier de justice. Il va constater s’il y a eu infraction ou pas de la part des forces de l’ordre sur le domaine de La Châtaignerie.