Bataille rangée entre gendarmes et opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

La tension monte dans la région nantaise dans l’ouest de la France. Près de 500 gendarmes ont expulsé, le vendredi 23 novembre au matin, les squatteurs opposés à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais ceux-ci ne baissent pas les bras : une nouvelle manifestation contre ce projet se déroule à Nantes le 24 novembre 2012 dans l'après-midi.

De notre envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes, Anthony Fouchard

Il est 6 heures, le 23 novembre au matin quand les gendarmes mobiles lancent l’assaut sur le Rosier, dernier lieu où les habitants sont légalement expulsables. Ici, les cabanes ont poussé après la manifestation de samedi dernier, le 17 novembre. Militants et CRS s’affrontent. Personne n’est décidé à lâcher un seul pouce de terrain.

Dans le même temps, les forces de l’ordre ont pris position aux carrefours permettant d’accéder à la zone à défendre. Personne ne peut plus y entrer. Mais dans le bocage nantais, il y a des chemins de terre partout et les militants sont en train d’affluer sur le lieu-dit La Rolandière. Objectif : franchir le cordon de CRS qui bloque l’accès à la forêt de Rohanne.

Derrière, les anti-aéroports sont encerclés, prisonniers volontaires du bocage nantais. Hélène Debost, secrétaire régionale d’Europe Ecologie-Les Verts pour les Pays-de-la-Loire, a d’ores et déjà qualifié cette opération d’« illégale ». Pour le prouver, les militants ont fait venir un huissier de justice. Il va constater s’il y a eu infraction ou pas de la part des forces de l’ordre sur le domaine de La Châtaignerie.

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