Avec notre correspondant, Anthony Fouchard
Les militants anti-aéroport ne feront aucune concession. Après les violents affrontements des deux derniers jours, aucun dialogue ne semble possible tant que les forces de l’ordre ne retirent pas leurs effectifs du bocage nantais.
Michel Tarin, un opposant historique de la lutte témoigne, dimanche 25 novembre : « Ce matin, les forces de police sont toujours en place, j’ai vu les caisses de munitions sortir des camions tout à l’heure, cela veut dire qu’ils veulent encore en découdre aujourd’hui. Et tant qu’il y aura cette violence-là, il n’y aura aucun dialogue possible, çà c’est certain. On risque à un moment ou à un autre d’avoir un accident grave. Ils en porteront, moi je le répète, vraiment la responsabilité ».
Dominique Fresneau, président de l’Acipa, l’association de lutte contre le projet d’aéroport est catégorique, pour lui le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s’est mis de lui-même sur un siège éjectable : « Même si l’opposition (au projet) est illégale, elle est toujours légitime à Notre-Dame-des-Landes. Et là, ce qui s’est passé c’est qu’il y a eu des grenades, des gens ont pris des éclats dans les jambes, dans le corps ; et là les gens sont blessés. Et maintenant, quand le Premier ministre veut amener des mesures d’apaisement, alors que c’est lui qui a allumé des incendies partout et s’il veut maintenant revenir à la discussion et bien il va falloir que l’apaisement soit réel sur le terrain. Mais ce n’est pas nous qui l’avons mis dans cette situation de siège éjectable à Matignon ».
A Notre-Dame-des-Landes, les affrontements se sont poursuivis cette nuit, et ce, malgré l’ouverture du dialogue amorcé hier par Matignon. Aujourd’hui les opposants attendent un éventuel départ des forces de l’ordre.