Le gouvernement français lâche du lest sur le dossier Notre-Dame-des-Landes

Une commission de dialogue va être instaurée, normalement dès ce lundi 26 novembre, pour entendre tout le monde : agriculteurs, associations écologistes, riverains. Un pas en avant jugé insuffisant par les opposants au projet d'aéroport. Avant toute négociation, ils demandent un retrait préalable des forces de l'ordre.

Avec la coorespondante de France Bleu Loire Océan, Anne Patinec

Autour des baraques en bois reconstruites le week-end dernier, dans la forêt, à la Châtaigneraie, là où de violents incidents ont eu lieu, plus de 300 militants anti-aéroport se sont retrouvés pour un pique-nique festif.

Certains sont venus en famille. A quelques centaines de mètres, une cinquantaine de gendarmes mobiles surveillent la zone des opposants, qui réaffirment leur détermination et qui se montrent peu convaincus. A l'instar de Philippe, peu rassuré par l’annonce de Jean-Marc Ayrault, qui propose de créer une commission de dialogue.

« Ce n’est pas une porte ouverte puisque vous avez un truc qui sort le soir et à deux heures du matin vous apprenez que les CRS descendent, alors ce n’est pas possible ! affirme Philippe. C’est un dialogue de sourds, ou alors ils nous prennent pour des imbéciles. Personne n’est dupe et nous continuerons à être attentifs à cette lutte qui nous tient à cœur ».

Les opposants posent une condition préalable à tout dialogue : que les forces de l’ordre quittent le terrain. « Nous, déclare Gérard Durand, de la Confédération paysanne, on a souhaité depuis longtemps qu’il y ait cette ouverture du dialogue. Simplement, cet aéroport ne se fera pas. Ils ont la volonté de le faire sauf que maintenant c’est trop tard. Notre-Dame-des-Landes sera leur Vietnam à eux, ils vont s’embourber à Notre Dame-des-Landes, il faut qu’il l’entendent. »

Une dizaine de tracteurs se sont positionnés à la Châtaigneraie dans l’objectif de protéger les baraques alors que la reconstruction de cabanes a déjà commencé.

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