Avec la coorespondante de France Bleu Loire Océan, Anne Patinec
Autour des baraques en bois reconstruites le week-end dernier, dans la forêt, à la Châtaigneraie, là où de violents incidents ont eu lieu, plus de 300 militants anti-aéroport se sont retrouvés pour un pique-nique festif.
Certains sont venus en famille. A quelques centaines de mètres, une cinquantaine de gendarmes mobiles surveillent la zone des opposants, qui réaffirment leur détermination et qui se montrent peu convaincus. A l'instar de Philippe, peu rassuré par l’annonce de Jean-Marc Ayrault, qui propose de créer une commission de dialogue.
« Ce n’est pas une porte ouverte puisque vous avez un truc qui sort le soir et à deux heures du matin vous apprenez que les CRS descendent, alors ce n’est pas possible ! affirme Philippe. C’est un dialogue de sourds, ou alors ils nous prennent pour des imbéciles. Personne n’est dupe et nous continuerons à être attentifs à cette lutte qui nous tient à cœur ».
Les opposants posent une condition préalable à tout dialogue : que les forces de l’ordre quittent le terrain. « Nous, déclare Gérard Durand, de la Confédération paysanne, on a souhaité depuis longtemps qu’il y ait cette ouverture du dialogue. Simplement, cet aéroport ne se fera pas. Ils ont la volonté de le faire sauf que maintenant c’est trop tard. Notre-Dame-des-Landes sera leur Vietnam à eux, ils vont s’embourber à Notre Dame-des-Landes, il faut qu’il l’entendent. »
Une dizaine de tracteurs se sont positionnés à la Châtaigneraie dans l’objectif de protéger les baraques alors que la reconstruction de cabanes a déjà commencé.