France : l'UMP tergiverse sur un vote pour un nouveau vote

Bernard Accoyer était l'homme du jour à l’UMP, le mardi 11 décembre. L’ex-président de l’Assemblée nationale a proposé un référendum des parlementaires UMP, députés, députés européens, et sénateurs, sur un rapide nouveau vote militant, un référendum qu’il propose de tenir mardi prochain, à bulletin secret. Une proposition très bien accueillie par les fillonistes et les non-alignés, beaucoup moins bien par les copéistes.

Visage fermé, passage au pas de course devant la presse, Christian Jacob n’a pas dissimulé sa mauvaise humeur. Le président du groupe UMP, très proche de Jean-François Copé, n’avait visiblement pas très envie de s’exprimer sur le référendum à venir des parlementaires de son parti : « La solution, c’est Jean-François Copé et François Fillon qui l’ont. Ensuite, chaque semaine, on voit son lot d’initiatives : certaines heureuses, d’autres moins, peu importe. »

Et Christian Jacob file à toute vitesse, repousse les micros. Juste à côté de lui, tous les fillonistes répètent à chaque journaliste tout le bien qu’ils pensent de cette initiative, comme Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire : « L’avantage là, c’est que c’est transparent. Ce sont les parlementaires qui s’expriment, ce sont les parlementaires qui votent. Ensuite, c’est incontestable et personne ne peut s’opposer à ce qui aura été l’expression des parlementaires de notre famille politique. »

En fin de journée, une cinquième rencontre Fillon-Copé a encore échoué. Mais dans une tribune au Figaro de ce mercredi 12 décembre, François Fillon attaque : « Jean-François Copé doit accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde... » L’ex-Premier ministre, fort du soutien des non-alignés, veut désormais pousser l’avantage.

De leur côté, les sénateurs UMP ont eux déjà choisi : ils se sont déclarés en faveur du référendum parlementaire.

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