Visage fermé, passage au pas de course devant la presse, Christian Jacob n’a pas dissimulé sa mauvaise humeur. Le président du groupe UMP, très proche de Jean-François Copé, n’avait visiblement pas très envie de s’exprimer sur le référendum à venir des parlementaires de son parti : « La solution, c’est Jean-François Copé et François Fillon qui l’ont. Ensuite, chaque semaine, on voit son lot d’initiatives : certaines heureuses, d’autres moins, peu importe. »
Et Christian Jacob file à toute vitesse, repousse les micros. Juste à côté de lui, tous les fillonistes répètent à chaque journaliste tout le bien qu’ils pensent de cette initiative, comme Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire : « L’avantage là, c’est que c’est transparent. Ce sont les parlementaires qui s’expriment, ce sont les parlementaires qui votent. Ensuite, c’est incontestable et personne ne peut s’opposer à ce qui aura été l’expression des parlementaires de notre famille politique. »
En fin de journée, une cinquième rencontre Fillon-Copé a encore échoué. Mais dans une tribune au Figaro de ce mercredi 12 décembre, François Fillon attaque : « Jean-François Copé doit accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde... » L’ex-Premier ministre, fort du soutien des non-alignés, veut désormais pousser l’avantage.
De leur côté, les sénateurs UMP ont eux déjà choisi : ils se sont déclarés en faveur du référendum parlementaire.