Jusqu’ici, ils avaient plutôt fait profil bas. Mais les socialistes ont décidé ce mardi matin d’appuyer là où ça fait mal. La division à droite, ils la jugent artificielle et même pire : nuisible. « Ça bafoue l’image de la démocratie. On ne crée pas un groupe politique pour convenance politicienne. Il y a là véritablement une manipulation, ça n’est bon pour personne », déplore Bruno Le Roux, chef de file des députés du Parti socialiste au pouvoir.
Dès mercredi, fillonistes et copéistes feront temps de parole à part. La séance des Questions au gouvernement s'annonce étonnante. En revanche, pas question de voir une lutte pour des places et des moyens à l’Assemblée : pas de nouveau bureau de chef de groupe pour François Fillon, encore moins de voiture avec chauffeur. « Ce n’est pas une affaire d’argent. Ça vient surtout du fait qu’on ne peut pas cautionner un vote qui s’est déroulé dans de telles conditions », a décalré Michel Piron, député proche de l’ancien Premier ministre.
Vivement la solution politique et la fin de la division ! C’est en tout cas ce qu’affirme le très copéiste chef des députés UMP Christian Jacob : « Je n’ai pas souhaité qu’il y ait un changement de place dans l’Hémicycle pour ne pas donner cette image catastrophique de deux groupes éclatés. L’heure est à ne pas mettre de sel sur les plaies. »