Les deux camps n’ont toujours pas désarmé. Non, le combat que se mène les deux hommes n’est pas encore terminé. Certes, il y a eu cette timide avancée, dimanche, de Jean-François Copé : le député-maire de Meaux a proposé d’écourter son mandat d’un an et demi et de revoter ensuite, après les municipales de 2014. Proposition aussitôt rejeté par François Fillon : le délai est trop long à ses yeux. Il faut un nouveau vote « dans les plus bref délais », a-t-il ajouté.
Ce petit pas en avant de Jean-François Copé ne règlera pas le problème, car les deux hommes ne veulent rien lâcher. L’avocat de François Fillon est longuement revenu, dans le Journal du dimanche, sur les « manipulations massives » du scrutin, évoquant dans le détail « l’ampleur de la triche ». Et l’avocat de l’ancien Premier ministre d’ajouter, à propos de son client : « Je le trouve incroyablement déterminé. »
Malgré son isolement, Jean-François Copé semble être dans le même état d’esprit : « Vous avez décidé de me placer en tête de ce scrutin, il faut respecter ce verdict », a-t-il répété dimanche à Nancy, devant des militants UMP. Depuis lundi dernier, Jean-François Copé ne veut pas en démordre : il est le président légitime du parti. Le député-maire de Meaux s’est dit prêt à rencontrer François Fillon ce lundi. Mais à moins d'un incroyable changement de ton, le dialogue de sourd devrait se poursuivre.