France : la guerre des chefs de l'UMP continue, alors que l’ultimatum de Nicolas Sarkozy expire mardi

En France, toujours pas de sortie de crise en vue à l’UMP. Dimanche 2 décembre, Jean-François Copé a proposé la tenue d’un référendum en janvier prochain. Le président contesté du parti conservateur serait prêt à écourter son mandat : il propose ainsi la tenue d’élections internes après les municipales de 2014. Proposition rejetée, dans la foulée, par François Fillon : l'ancien Premier ministre a demandé la réunion d'un comité des sages pour définir les conditions d'un nouveau vote. A la veille de la fin de l'ultimatum fixé par Nicolas Sarkozy, on ne voit toujours pas d’issue à la crise, même si Jean-François Copé et François Fillon se sont rencontrés lundi en fin de matinée et ont repris rendez-vous dans l'après-midi.

Les deux camps n’ont toujours pas désarmé. Non, le combat que se mène les deux hommes n’est pas encore terminé. Certes, il y a eu cette timide avancée, dimanche, de Jean-François Copé : le député-maire de Meaux a proposé d’écourter son mandat d’un an et demi et de revoter ensuite, après les municipales de 2014. Proposition aussitôt rejeté par François Fillon : le délai est trop long à ses yeux. Il faut un nouveau vote « dans les plus bref délais », a-t-il ajouté.

Ce petit pas en avant de Jean-François Copé ne règlera pas le problème, car les deux hommes ne veulent rien lâcher. L’avocat de François Fillon est longuement revenu, dans le Journal du dimanche, sur les « manipulations massives » du scrutin, évoquant dans le détail « l’ampleur de la triche ». Et l’avocat de l’ancien Premier ministre d’ajouter, à propos de son client : « Je le trouve incroyablement déterminé. »

Malgré son isolement, Jean-François Copé semble être dans le même état d’esprit : « Vous avez décidé de me placer en tête de ce scrutin, il faut respecter ce verdict », a-t-il répété dimanche à Nancy, devant des militants UMP. Depuis lundi dernier, Jean-François Copé ne veut pas en démordre : il est le président légitime du parti. Le député-maire de Meaux s’est dit prêt à rencontrer François Fillon ce lundi. Mais à moins d'un incroyable changement de ton, le dialogue de sourd devrait se poursuivre.

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