La pratique des expulsions forcées qui touche les Roms ne connait pas de répit et se poursuit à un rythme alarmant comme en témoigne Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty international, l'ONG à l'origine de ce rapport : «… les expulsions telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui en France, au regard du droit international ce sont des expulsions forcées donc la France est en violation de ses engagements internationaux…»
La scolarité et donc l'intégration des enfants rendue impossible
Geneviève Garrigos pointe aussi l’impact de ces expulsions sur les familles : les problèmes d’accès au logement et accès aux soins qu’elles posent, de scolarisation et au final d’intégration des enfants.
Véronique, directrice d'une école qui intègre les Roms à Bobigny, parle de l’effroi que connaissent ces familles lors des expulsions. « Les pelleteuses écrasent les baraques ! On parle de démantèlement comme si on démantelait des réseaux mafieux mais non, l’Etat français détruit, écrase et jette parents et enfants à la rue, sans aucune solution, ni de logement ni de poursuite de scolarité pour les enfants ; et ça devient compliqué.»
Le rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme s'ouvre sur cette déclaration du candidat François Hollande, interpellé par le collectif Romeurope lors de la campagne présidentielle, au printemps 2012 : «Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela les conduit à s’installer ailleurs, dans des conditions qui ne sont pas meilleures.»
Amnesty international demande donc que les autorités françaises mettent fin à ces expulsions forcées.