Avec notre envoyée spéciale à Lille, Christine Siebert
Quant François Hollande a été élu président, ce jeune homme d’une vingtaine d’années avait de l’espoir. Mais il a vite déchanté : « Le président de la France avait expliqué que pour les Roms, il fallait toutes les opportunités pour vivre : travail, maison(...). C’est un grand menteur ! »
Pour Françoise, engagée aux côtés des Roms depuis plusieurs années, la situation s’est même aggravée avec le nouveau gouvernement. « Il y a deux ans, il y a eu des évacuations à la même période, fin août. Mais au moins, la communauté urbaine avait trouvé un terrain pour héberger les gens. Tandis qu’ici, il y a une évacuation qui a été demandée par la ville, qui a été ordonnée par la communauté urbaine et donc, exécutée par le préfet. Cela veut dire que cette fois-ci, on n’a même plus l’appui de la communauté urbaine, puisque les Roms étaient sur des terrains de la communauté urbaine, et ils ont été expulsés avec l’appui de Martine Aubry alors qu’il y a deux ans, elle s’était engagée à ce qu’il n’y ait pas d’expulsion. »
Les bénévoles et travailleurs sociaux se sentent plus seuls que jamais dans leur recherche de solutions pérennes.