Roms : les associations dénoncent l’aggravation de leur situation

La polémique se poursuit en France autour du sort des Roms. Deux camps proches de Lille ont été démantelés par les forces de l’ordre. Une évacuation demandée par un collectif des habitants du quartier qui se plaignaient des désagréments liés à cette cohabitation. Une politique initiée par Nicolas Sarkozy et que François Hollande, le président actuel, avait promis de ne pas suivre. Pas d’expulsion sans relogement, avait prévenu le président. La réalité semble tout autre et choque les familles roms et leurs soutiens.

Avec notre envoyée spéciale à Lille, Christine Siebert

Quant François Hollande a été élu président, ce jeune homme d’une vingtaine d’années avait de l’espoir. Mais il a vite déchanté : « Le président de la France avait expliqué que pour les Roms, il fallait toutes les opportunités pour vivre : travail, maison(...). C’est un grand menteur ! »

Pour Françoise, engagée aux côtés des Roms depuis plusieurs années, la situation s’est même aggravée avec le nouveau gouvernement. « Il y a deux ans, il y a eu des évacuations à la même période, fin août. Mais au moins, la communauté urbaine avait trouvé un terrain pour héberger les gens. Tandis qu’ici, il y a une évacuation qui a été demandée par la ville, qui a été ordonnée par la communauté urbaine et donc, exécutée par le préfet. Cela veut dire que cette fois-ci, on n’a même plus l’appui de la communauté urbaine, puisque les Roms étaient sur des terrains de la communauté urbaine, et ils ont été expulsés avec l’appui de Martine Aubry alors qu’il y a deux ans, elle s’était engagée à ce qu’il n’y ait pas d’expulsion. »

Les bénévoles et travailleurs sociaux se sentent plus seuls que jamais dans leur recherche de solutions pérennes.

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