Tout en saluant le ton du nouveau gouvernement, qui ne reprend pas la terminologie stigmatisante de l’exécutif précédent, le collectif Romeurope invite le ministre de l’Intérieur Manuel Valls au dialogue.
« Il est évident que ce n’est pas par une approche sécuritaire, par une approche répressive, qu’il y a des solutions, constate Malik Salemkour, vice-président de la Ligue des droits de l’homme. Ce n’est pas Manuel Valls qui va travailler sur les questions d’accès à l’emploi, de scolarisation des enfants, du mal-logement. Ce travail social est possible. Nous sommes prêts, nous, à y travailler, à voir comment sur chaque territoire, sur chaque terrain, sur chaque groupe, nous pouvons trouver ensemble des solutions. Réunissons-nous, regardons chaque situation, regardons là où il faut en effet défaire des terrains qui seraient devenus ingérables du fait du trop grand nombre de personnes. Mais pour cela, il faut des solutions alternatives. Est-ce que ce sont des hébergements provisoires ? Est-ce que ce sont des structures d’accueil temporaire ? Pourquoi pas ? Chaque territoire pourra trouver une solution et pour cela, on a simplement besoin d’arrêter ces expulsions de ces bidonvilles qui ne résolvent rien. »
L’année dernière, le collectif Romeurope a recensé 15 000 Roms en France. Un chiffre stable depuis une dizaine d’années.