Les gazouillis se sont transformés en cacophonie généralisée et c’est à une cyberguerre totale que nous assistons entre Jean-François Copé et François Fillon.
Tout y passe. Nous trouvons pêle-mêle la tristesse, l'incrédulité et la stupeur des militants. Certains craignent la disparition prochaine de l’UMP quand Alain Juppé écrit : « Les conditions de ma médiation ne sont pas réunies. Ma mission est achevée. » Mais l'humour n’est pas absent de ces messages, par exemple : « En fait les Mayas se sont trompés, en 2012 c'est juste la fin de l'UMP » ou « Si t'es fier d'être UMP frappe dans tes mains... signé : Silence de mort. »
Les twittos s’en donnent vraiment à cœur joie : « Des cartes de l'UMP sont en vente sur leboncoin.fr » ou « La garde alternée, c'est prévu dans les statuts ? », affiche le réseau de microblogging.
N’oublions pas les vidéos et les parodies qui pullulent sur YouTube ou Dailymotion, avec en premier lieu la rediffusion des interventions télévisées des deux frères ennemis. Un débordement qui perturbe aussi les journalistes de la télévision comme Olivier Mazerolle, éditorialiste de la chaîne BFM, qui s'est emporté en direct à propos de la surmédiatisation donnée à cette guerre des chefs : « Je suis journaliste, je suis fatigué comme tout le monde et j'en ai marre de commenter des inepties ! », et d’ajouter que « la politique française à la petite semaine, ça suffit ! ». Les paroles du journaliste ont provoqué de nombreux commentaires, comme celui du compte Twitter @TeamFillon qui soutient l'ancien Premier ministre : « Belle réaction de Mazerolle sur BFM. Stop aux manips sur l’hashtag UMP. »
Ce feuilleton politico-médiatique gonfle les audiences de la télé, de la radio et la fréquentation des sites internet. Selon les experts des médias « l’apocalypse tweets » qui secoue l'UMP révèle qu’elle n'a pas l'habitude de ce genre de dérives sur le Net, qui atteint maintenant des proportions hors normes. Et ce n’est pas terminé.