Crise à l’UMP: Copé désigné vainqueur, Fillon veut un nouveau vote

La commission nationale des recours a désigné lundi Jean-François Copé vainqueur de l’élection à la présidence de l’UMP avec 952 voix d’avance. Le camp Fillon reste cependant déterminé à contester le scrutin. Après s’être entretenu avec J.-F. Copé au téléphone puis avec F. Fillon lors d’un déjeuner, l’ancien président Nicolas Sarkozy aurait fait savoir qu'il était favorable à l'organisation d'un nouveau scrutin. Chronologie de la journée.

21h10 : Nicolas Sarkozy aurait estimé, durant son déjeuner avec François Fillon, qu'il serait préférable d'appeler les adhérents de l'UMP à voter une nouvelle fois pour sortir de l'impasse dans laquelle est plongé le parti, selon des sources concordantes auprès de l'AFP. L'ancien président de la République aurait également déconseillé à François Fillon de saisir la justice pour contester les résultats de l'élection de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP, selon ces mêmes sources.

20h04 : Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon pour la présidence de l'UMP, a déclaré au Figaro qu'il fallait organiser de « nouvelles élections » car « la démocratie interne a été bafouée dans ce scrutin ». « Le seul moyen de laver cet affront est d'organiser un nouveau scrutin exemplaire qui donnera à l'équipe élue sa légitimité et qui permettra de reconstruire l'unité de toute notre famille », ajoute M. Ciotti dans cette interview diffusée lundi soir par le figaro.fr.

18h40 : Malgré la victoire annoncée de Jean-François Copé, l'ancien Premier ministre Alain Juppé - qui a tenté une médiation Copé-Fillon dimanche en présence des intéressés - estime que « rien n'est réglé ».

18h10 : Le député filloniste du Val d’Oise, Jérôme Chartier, déclare lors d’une conférence de presse que la décision de la Commission nationale des recours est « un simulacre », évoquant « un résultat qui n’est pas légitime ». « C’est la troisième fois que Jean-François Copé annonce sa victoire » déclare-t-il avant d'ajouter : « François Fillon se réserve tout moyen pour obtenir un résultat incontestable et incontesté et, si les conditions l'obligent, reproduire un vote ».

18h00 : Dans un communiqué, François Fillon qualifie de « coup de force » la victoire de Jean-François Copé.

17h45 : Lors d’une allocution, Jean-François Copé appelle à « choisir le pardon plutôt que la division ».

17h40 : Le camp de François Fillon évoque « une mascarade » et dénonce une « fraude industrielle » pour qualifier la désignation de Jean-François Copé comme vainqueur de l’élection. On apprend que l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy doit réunir mardi matin un groupe de 90 parlementaires qui lui sont favorables pour décider ou non la création d’un groupe autonome au Parlement.

17h30 : La commission nationale des recours désigne Jean-François Copé vainqueur de l’élection à la présidence de l’UMP avec 952 voix d’avance sur François Fillon. La commission a compté 86.911 voix pour Jean-François-Copé et 85.959 pour François Fillon, après avoir annulé les résultats contestés de Nouvelle-Calédonie et ceux des premier et troisième bureaux des Alpes-Maritimes, notamment.

15h51 : Le camp Fillon prépare une procédure au civil pour demander l'annulation de l'élection interne pour la présidence de l'UMP, indique Me François Sureau, l'avocat qui défend dans ce dossier les intérêts de l'ancien Premier ministre, . « Cette élection est entachée par des fraudes et des irrégularités massives », elle a donné « des résultats extrêmes ténus » et la « commission des recours est totalement incompétente pour statuer puisque cinq de ses membres sur neuf, et son président, ont appelé à voter en faveur de M.Copé » a déclaré Me Sureau.

15h26 : L’UMP, toujours dirigée par Jean-François Copé, annonce qu’elle va demander à la justice de retarder la saisie des données électorales demandée par François Fillon dans la matinée.

14h30 : Fin du déjeuner entre François Fillon et Nicolas Sarkozy. Rien n'a filtré de leur entrevue qui a duré 1h20 et à l'issue de laquelle les deux hommes sont repartis chacun de leur côté. Le camp Fillon a cependant qualifié la rencontre de « très amicale », un déjeuner au cours duquel l’ex-chef de l’Etat aurait « tout fait pour dissuader » François Fillon d’aller devant les tribunaux pour contester le résultat de l’élection à la présidence de l’UMP. François Fillon et ses soutiens doivent se réunir dans les locaux de l’Assemblée nationale à 17h00 pour décider de la stratégie à adopter.

14H25 : Le député UMP Jérôme Chartier tiendra une conférence de presse au nom de l'équipe Fillon à 17H30 à l'Assemblée nationale.

13h25 : Les proches de Jean-François Copé annoncent que la commission de recours de l'UMP va proclamer le nom du vainqueur à la présidence du parti dans l'après-midi. Selon l'un d'entre eux, les membres de cette commission étaient, vers 13h00, en train de « rédiger leur décision ».

12h30 : Le filloniste Dominique Dord annonce au Dauphiné Libéré qu'il démissionne de son poste de trésorier national de l'UMP, « ne pouvant plus supporter l'ambiance au sein de la direction du parti ». « Dans n'importe quelle élection, avec un résultat aussi serré, le juge électoral annulerait le scrutin au motif de l'utilisation abusive des moyens collectifs par l'un des candidats », écrit le député savoyard dans un communiqué postérieur à l'annonce de sa démission.

11h30 : Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé ont eu « une longue et chaleureuse conversation téléphonique » avant le déjeuner que l'ancien chef de l'Etat doit avoir avec François Fillon, a indiqué l'entourage de Jean-François Copé. C'est ce dernier qui a appelé l’ancien président. Nicolas Sarkozy était jusqu’alors resté éloigné de la guerre pour la présidence du parti. Mais certains, dont Alain Juppé, espèrent désormais qu'il va s'impliquer et trouver une solution pour sortir de la crise. Copé affirme que Sarkozy lui a déclaré n’avoir « pas du tout envie d'être au milieu de la mêlée ».

11h10 : François Fillon demandé la « saisie à titre conservatoire » des données électorales du scrutin controversé du 18 novembre pour la présidence de l'UMP. Son équipe annonce que des huissiers ont été mandatés à cette fin au siège du parti.

11h00 : L’ex-ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire - qui n’a pas pris parti durant l’élection - propose que le président de l'UMP qui sera proclamé par la commission des recours s'engage à ne pas être candidat aux primaires présidentielles prévues en 2016. Il a qualifie au passage de « grand n'importe quoi » l'idée, avancée par un filloniste, de créer un groupe de députés distinct de celui que préside le copéiste Christian Jacob.

9h30 : « On ne doit pas instrumentaliser Nicolas Sarkozy », déclare Jean-François Copé, en arrivant au siège de l'UMP, dans le XVe arrondissement de Paris. Après avoir précisé qu’il avait des « contacts très fréquents »avec l'ex-chef de l'Etat.

9h00 : Jean-François Copé rejette la proposition d'un nouveau vote pour la présidence de l'UMP, objet d'une pétition lancée par Nathalie Kosciusko-Morizet, jugeant que ce n'était « pas responsable ».

9h00 : Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur et soutien de François Fillon, estime sur Europe 1 qu'il n'est « pas exclu » que Nicolas Sarkozy fasse un communiqué pour dire qu'il faut mettre un terme à la guerre des chefs à l'UMP. « Je ne sais pas ce que fera Nicolas Sarkozy. Je doute qu'il plonge dans la mêlée, il a un autre statut que celui d'un organisateur de parti aujourd'hui », précise l’ancien ministre de l’Intérieur.

8h05 : Nathalie Kosciusko-Morizet annonce sur Europe 1 qu'elle lance une pétition sur internet pour demander à revoter à l'UMP, car l'élection du 18 novembre est, selon elle, « trop douteuse ». L'ancienne ministre et ancienne porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy à la dernière élection présidentielle n'avait pas pris parti entre Jean-François Copé et François Fillon.

8h00 : Le président de l'UDI Jean-Louis Borloo affirme sur France Inter que sa formation politique avait vocation à « incarner le leadership » de l'opposition, à l'heure où l'UMP est « très affaiblie ». « Je constate l'affaiblissement de l'UMP, donc c'est mon devoir aujourd'hui, face à un gouvernement qui ne prend pas les décisions qui s'imposent, d'incarner le leadership de cette opposition, forte et sereine », déclare l’ancien ministre du gouvernement Fillon.

7h50 : Alain Juppé déclare sur RTL que recourir à la justice comme l'a annoncé François Fillon risquait « d'aggraver la cassure » au sein de leur parti commun. Interrogé sur l’échec de sa médiation, le maire de Bordeaux répond : « J'ai tout fait pour l'éviter. Transférer cette querelle aux mains de la justice, tout à fait à l'extérieur du mouvement, c'est aggraver la cassure et augmenter les risques d'explosion ».

                                                                                                                                      (avec AFP)

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