Présidence de l'UMP: Alain Juppé recadre Copé et Fillon

Après les nouveaux échanges de piques entre Jean-François Copé et François Fillon, Alain Juppé a recadré le débat et présenté les conditions dans lesquelles il entend travailler. Il a demandé aux deux adversaires de cesser leurs attaques personnelles. Il doit les rencontrer dimanche pour une réunion tripartite.

Les noms d'oiseaux, c'est fini. C'est en tout cas l'une des conditions qu'Alain Juppé a fixées pour engager sa médiation. Il a appelé Jean-François Copé et François Fillon à demander à leurs lieutenants respectifs de désormais s'abstenir d'attaques personnelles.

Car depuis cinq jours, le déballage et les insultes fusent dans les deux camps. Dernière amabilité en date que François Fillon a lâchée à l'attention de Jean-François Copé : « Un parti, ce n'est pas une mafia ». Ambiance.

Pas question non plus pour Alain Juppé de se laisser instrumentaliser. « Est-ce que, oui ou non, ils sont sincères l'un et l'autre lorsqu'ils disent qu'ils me font confiance pour trouver une porte de sortie ? Si j'ai le sentiment qu'ils ne me font pas confiance et qu'on continue des deux côtés à me mettre des bâtons dans les roues, alors j'en tirerai les conclusions. Je fais une mission de quinze jours. Je ne suis pas sûr de réussir. Je suis prêt à le faire, mais pas à n'importe quelles conditions », a-t-il prévenu.

Alain Juppé a pris les rênes. Il reconnaît la commission des recours de l'UMP, comme le souhaite Jean-François Copé, mais veut que les membres qui ont affiché leur soutien pour l'un ou l'autre des candidats en sortent, de façon à lever les interrogations de François Fillon. Ce n'est pas négociable. Mais Jean-François Copé a d'ores et déjà refusé. Autre condition, l'ultimatum qu'il a fixé aux deux adversaires : Alain Juppé veut les rencontrer ensemble avant dimanche soir, sinon il laisse tomber. François Fillon a été le premier à accepter, suivi en début d'après-midi par Jean-François Copé.

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