Jean-François Copé vient de faire une déclaration au siège de l'UMP. Il renouvelle son appel à l'apaisement, mais surtout le président élu réaffirme qu'il n'y a que les résultats officiels rendus publics lundi dernier par la fameuse Cocoe, la commission indépendante chargée du scrutin, qui sont valables à ses yeux.
Le président de cette commission affirme qu'il n'est pas possible de revenir sur le vote des 180 000 militants. Mais la seule façon de revenir sur les résultats est de faire des recours. Dans ce cas là, tous les bureaux de vote seraient analysés, même là où il y aurait eu des fraudes, des bourrages d'urne, comme à Nice, Paris et dans certains bureaux des Bouches-du-Rhône.
Le coup de théâtre est donc intervenu en début d'après-midi à l’Assemblée nationale, juste avant les questions au gouvernent. Les lieutenants de François Fillon ont, eux aussi, fait une conférence de presse.
D'abord, le camp Fillon affirme que trois départements et territoires d’outre-mer n'ont pas été comptabilisés dans le vote final. Il s'agit de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna et de Mayotte, soit 1 304 voix, qui auraient fait l'objet d'un « oubli pur et simple ».
Ensuite, qu'avec ces voix, ce serait François Fillon qui arriverait en tête, avec 26 voix d'avance sur Jean-François Copé.
Enfin, les lieutenants de François Fillon ont demandé à l'ancien Premier ministre et ex-ministre des Affaires étrangères Alain Juppé - fondateur de l 'UMP - d'assurer de façon transitoire la direction du parti afin de trouver les voies et les moyens de sortir de l'impasse.
Alain Juppé serait prêt à accepter mais il faut que les deux parties soient d'accord.