Ce lundi 19 novembre dans la soirée, Jean-François Copé a été proclamé officiellement président du premier parti de la droite française, l'UMP, avec une poignée de voix d'avance face à l'ex-Premier ministre François Fillon, par la Cocoe, la commission en charge de l'organisation et du contrôle des opérations électorales.
M. Copé a recueilli 87 388 voix contre 87 290 voix pour François Fillon, soit 98 voix d'avance, a annoncé le président de la commission, à l'issue de vingt-quatre heures d'extrême tension entre les deux camps. Chacun revendiquait en effet la victoire avec une avance de quelques centaines de voix sur environ 175 000 suffrages exprimés d'adhérents de l'Union pour le mouvement populaire (UMP), le parti de l'ex-président Nicolas Sarkozy.
«Je pense à Nicolas Sarkozy. J'ai une pensée plus personnelle pour Jacques Chirac», a déclaré M. Copé, 48 ans, dès l'annonce du résultat depuis le siège de l'UMP dont il est l'actuel secrétaire général. «J'ai téléphoné à François Fillon et je lui propose de me rejoindre», a-t-il ajouté alors que l'ancien Premier ministre, largement favori d'après les sondages, n'avait pas encore réagi.
François Fillon a pris acte de sa défaite quelques minutes plus tard, dénonçant au passage les «nombreuses irrégularités de ce scrutin» qu'il aurait pu «contester», et en soulignant la «fracture à la fois politique et morale» au sein du parti. «La réduire et la dépasser, tel est l'objectif que désormais je m'assigne. Je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon avenir et mon engagement politique», a-t-il déclaré à la presse depuis son siège de campagne parisien.