Avec notre envoyé spécial à Ajaccio, Franck Alexandre
Un déplacement express à Ajaccio pour délivrer un message fort : l’Etat ne capitule pas, l’Etat n’abandonne pas les Corses, l’Etat veut tout mettre en œuvre pour juger les truands. Manuel Valls est longuement revenu sur les causes de cette dérive criminelle qui ravage le territoire corse : la pression immobilière, les activités touristiques, le BTP, la sécurité, autant de secteurs qui attisent la convoitise des voyous. « Mais pour que la Corse sorte de cette spirale, chacun doit prendre ses responsabilités », a insisté Manuel Valls appelant les Corses à mettre fin à l'omerta et à collaborer avec la justice.
Avec la garde des Sceaux, le ministre de l'Intérieur a énuméré les dix mesures pour la Corse voulues par le gouvernement Ayrault, et notamment le renforcement des effectifs des forces de l’ordre et de la justice, ainsi que celui de la coopération entre tous les services de l’Etat.
Pour les deux ministres, aucun secteur sous la pression affairiste ne doit échapper au regard acéré des autorités. Et Manuel Valls de conclure : « Si nous sommes venus sans délai, c’est pour rappeler que la Corse, c'est la France, c’est la République ! ». Reste que ces dernières années, ce message de fermeté a souvent été entendu en Corse sans beaucoup de résultats.