Au-delà de la polémique, le sénateur d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) a posé une question de fond, ce qu'il appelle «le virage rapport post-Gallois» du gouvernement, un «tournant social-libéral». «Tournant», l'Elysée rejette le terme, même si le ministre des Finances, Pierre Moscovici, parle d'une «révolution copernicienne» dans les rapports entre la gauche et l'entreprise.
Après la présentation du pacte de compétitivité, mardi 6 novembre, les Verts, les communistes, et l'aile gauche du PS ont grogné, notamment sur l'augmentation de la TVA. Un reniement de campagne, et à cet égard, François Hollande veut bien reconnaître dans l'hebdomadaire Marianne «une inflexion» -joli euphémisme-, qu'il «assume».
Les Français, d'ailleurs, ne lui en veulent pas trop : ils sont une majorité à approuver le pacte de compétitivité, même financé en partie par une hausse de la TVA. Des Français que François Hollande trouve «stressés». Mais il a compris le message, il sera en première ligne, pour leur donner ce qu'ils attendent de lui : «un face à face avec leur président». Rendez-vous est pris pour une conférence de presse, le mardi 13 novembre. La vérité se dit les yeux dans les yeux.