Les emplois d'avenir, le mariage pour tous... , l’Elysée assure qu’aujourd'hui près de la moitié des 60 engagements de campagne de François Hollande ont été tenus.
Mais il y avait aussi une promesse, celle de ne pas augmenter la TVA, cet impôt injuste selon la doxa socialiste puisqu'il touche indistinctement les riches et les pauvres. Alors, depuis mercredi, la gauche du PS ne peut masquer son trouble.
Le pacte de compétitivité est-il un reniement ?
L'Elysée préfère parler de «courage». La hausse est marginale, «anecdotique», se défend-on. François Hollande tient ses promesses budgétaires, et le pacte de compétitivité est un moyen de faire baisser le chômage. L'entourage du président récuse donc en bloc l'idée d'un tournant de l'austérité. Si ce n'est que la gauche, comme sous François Mitterrand en 1983 au moment de ce qui avait été appelé le «tournant de la rigueur» , se lance dans une politique de l'offre, tournée vers les entreprises.
Mais François Hollande est d'abord un pragmatique. Bien sûr il n'ignore rien du poids des symboles, mais parie sur la pédagogie, et la conférence de presse qu'il donnera la semaine prochaine. Au-delà des couacs, des renoncements, et de l'impopularité, François Hollande rappelle à tous ses interlocuteurs que son action s'inscrit «dans la durée».