Le rapport Gallois va-t-il être enterré sitôt ses principales mesures annoncées ? C'est la grande question posée ce mardi par le patronat et l'opposition qui font pression pour que le gouvernement entérine la « thérapie de choc » proposée par l'ancien patron d'EADS, avec sa mesure la plus emblématique, la baisse de 30 milliards d'euros du coût du travail.
Et c'est là que le casse-tête commence pour le gouvernement qui récuse déjà toute idée de « choc de compétitivité » , c'est-à-dire d'une telle baisse des cotisations, baisse qu'il faudrait bien sûr compenser par d'autres impôts, qui s'ajouteraient à l'effort fiscal déjà demandé aux Français. « Hors de question », ont tranché plusieurs poids lourds du gouvernement, comme le ministre de l'Economie Pierre Moscovici pour qui la priorité n'est pas forcément d'agir sur le coût du travail.
En pleine zone de turbulences et au plus bas dans les sondages, six mois après son arrivée à l'Elysée, François Hollande assure désormais que ce rapport n'engage que son auteur; tout en annonçant des mesures fortes, attendues en fin de matinée ce mardi. Quelles que soient les décisions prises, elles conditionneront en tout cas la réussite, ou pas, du quinquennat de François Hollande. Comme le fait valoir le leader centriste François Bayrou, « tout va se jouer dans les prochains jours, et notamment de savoir si la France a une chance ou non de se redresser ».