Le pacte pour relancer la croissance et l'emploi que les 98 plus grandes entreprises françaises proposent au gouvernement repose sur une baisse massive du coût du travail, un total de 30 milliards d'euros sur deux ans. Une baisse compensée par une hausse de la TVA et une réduction des dépenses publiques.
Par ailleurs, l'Etat est invité à resserrer ses dépenses de 60 milliards d'euros en cinq ans, tout en réduisant l'impôt sur les sociétés. En contrepartie, les grands patrons sont disposés à soutenir l'emploi des jeunes et la formation. Ils proposent aussi de mettre leurs rémunérations sous la surveillance de leurs actionnaires et de limiter les jetons de présence dans les conseils d'administration.
Les dirigeants des grandes entreprises françaises se prononcent clairement en faveur de l'exploitation du gaz de schiste et incitent parallèlement à la prudence dans la sortie du nucléaire. Les patrons regroupés au sein de l'Association française des entreprises privées (Afep), parmi lesquelles Total, LVMH, France Telecom ou la Société générale emploient près de six millions de personnes soit plus de 30% de l'emploi total en France.