C'était la grande crainte des syndicats de Peugeot Citroën : voir leur direction appliquer des mesures de mobilité interne avant la mise en place d'un plan social, sans aucune contrepartie pour les salariés concernés.
Pour Jean-Pierre Mercier, délégué CGT d'Aulnay-sous-Bois, voir reculer PSA sur ce point constitue donc une première victoire : « On a obtenu gain de cause sur ce passage en force et je tiens à dire que c’est uniquement grâce à la mobilisation des salariés. Là-dedans, les pouvoirs publics, ils n'ont rien fait. Ils ont voulu laisser faire, et bien nous on n’a pas laissé faire ; on s’est mobilisé et on a gagné sur ce point-là. »
La direction de PSA renonce aux mesures de mobilité interne, avant toute négociation, mais elle maintient son objectif de 8 000 suppressions de postes. Pour Tanja Sussest, du syndicat SIA, il faut donc maintenir la pression pour éviter les licenciements secs : « Notre objectif, c’est que chaque salarié ait une solution interne, aucun salarié au Pôle emploi. Voilà, c’est ça l’objectif des salariés d’Aulnay. Arnaud Montebourg, depuis quarante-huit heures, reprend le zéro salarié au Pôle emploi. Maintenant, on attend qu’il mette en application et qu’on ait de véritables résultats. »
Et parmi les pistes envisagées pour sauver les emplois menacés, la reconversion industrielle du site d'Aulnay-sous-Bois. Ce matin, selon les syndicats, PSA aurait annoncé l'implantation d'une société de logistique, avec à la clé, la création de 600 emplois réservés, en priorité, aux salariés du groupe.