France: le traité budgétaire européen devant les députés

Jean-Marc Ayrault défend ce mardi 2 octobre devant l'Assemblée nationale le traité budgétaire européen. Un texte décrié par la gauche de la gauche et les écologistes, mais porté à bout de bras par le gouvernement, car l'enjeu est grand pour le Premier ministre. Il doit parvenir à rassembler une majorité la plus large possible et envoyer un signal fort à l'Union européenne pour montrer que la France est en première ligne face à la crise.

Nul doute que le vote de ratification du traité budgétaire européen représente un test de crédibilité. À Matignon, on préfère parler simplement de test politique pour le Premier ministre.

Face à une majorité divisée, Jean-Marc Ayrault doit en effet réussir à convaincre le plus de récalcitrants possibles, pour qu’au final le texte puisse être adopté sans l’apport des voix de l’opposition de droite, car c’est là tout l’enjeu pour ne pas rater ce que l’on qualifie de grand rendez-vous dans l’entourage du Premier ministre.

La ratification est en effet quasiment acquise. Ce qui va donc compter, c’est l’ampleur du soutien de la majorité à la politique européenne de François Hollande, car les écologistes et le Front de gauche sont opposés au traité, tout comme une vingtaine environ de députés socialistes.

Dans cette affaire, l’enjeu est double. Au niveau national, il faut un vote sans équivoque, pour conforter l’autorité du Premier ministre, et éviter de donner un argument de plus à une UMP qui se délecte déjà, en manifestant son soutien au traité, rappelant qu’il s’agit de celui de Nicolas Sarkozy.

Et au niveau européen, il faut donner des gages aux partenaires de la France, en leur montrant que le gouvernement dispose d’une majorité solide, une majorité qui ne lui fait pas défaut dans les moments cruciaux.

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