En clamant haut et fort « je ne renonce jamais », plusieurs fois comme pour bien en convaincre les Français, Jean-Marc Ayrault a certainement voulu montrer que l'adversité ne lui faisait pas peur. Il est vrai que la situation est telle qu'il va devoir faire preuve de ténacité pour continuer sa tâche à Matignon.
La situation économique va de mal en pis - le nombre de chômeurs vient officiellement de passer la barre des trois millions, le traité budgétaire européen qui doit être examiné dans quelques jours à l'Assemblée nationale divise la majorité. Les Français en ont assez : un sondage vient de montrer qu'ils sont 62 % à être mécontents de la politique économique et sociale du gouvernement.
Dans ce contexte, le Premier ministre a donc essayé de faire preuve de détermination pour justifier l'objectif toujours réaffirmé de la réduction des déficits à 3 % du PIB en 2013 et faire passer la pilule du budget qui est présenté en Conseil des ministres ce vendredi 28 septembre et qui prévoit notamment 10 milliards de hausse d'impôts pour les ménages et 10 milliards pour les entreprises.
Un combat de longue haleine, et pas gagné d'avance qui nécessitera peut-être de nouveaux efforts. Même s'il a écarté une hausse de la TVA et de la CSG en 2013, le Premier ministre n'a pas totalement fermé la porte pour les années suivantes. Jean-Marc Ayrault n'a pas fait de vraie annonce ou de nouvelle promesse, il a plutôt essayé de convaincre qu'il allait faire du mieux qu'il peut avec un objectif prioritaire déjà connu : essayer d'inverser la courbe du chômage d'ici un an. Pas sûr, que cela suffise à redonner le moral aux Français.