Avec notre envoyée spéciale à Marcq-en-Baroeul, Véronique Rigolet
Pour leur première réunion en famille depuis la lourde défaite aux législatives, les parlementaires de l’UMP ont trouvé au moins deux motifs de réjouissance : les difficultés dans lesquelles est plongé le gouvernement socialiste, mais également cette certitude qui sonne comme une revanche pour la droite : le traité européen de stabilité négocié par Nicolas Sarkozy, et défendu aujourd’hui par François Hollande, ne sera sans doute ratifié que grâce aux voix de l’opposition.
Question de cohérence pour le député Patrick Ollier : « C’est Nicolas Sarkozy qui l’a négocié. Il n’a pas changé ce traité, malgré tous les propos de François Hollande. Donc on va voter pour car nous sommes loyaux par rapport à nos idées. Ce qui est regrettable, c’est que la gauche tourne le dos à ce qui peut permettre de sauver l’Europe. »
Mettre en avant les reniements de la majorité pour mieux faire oublier les dissensions au sein de l’UMP et notamment sur le dernier pavé lancé dans la mare par Jean-François Copé qui dénonce « le racisme antiblanc ». Une dénonciation qui fait d'ailleurs polémique également à droite. Pour le député Henri Guaino, le racisme existe mais ces propos ne peuvent qu’accroître les tensions : « Il existe mais est-ce qu’il faut employer ces mots ? C’est ça la question. Il y a une montée des tensions. Il y a une montée des exclusions, des conflits entre les religions, entre les origines ethniques, sociales... »