France: embarras du gouvernement après le rejet des Verts du traité budgétaire européen

Le parti Europe Ecologie-Les Verts, membre de la coalition gouvernementale, appelle à voter contre le traité européen de stabilité budgétaire défendu par le président François Hollande et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Un choix qui, pour certains, devrait conduire à l'éclatement de la coalition. Du côté socialiste, les responsables du parti font pression sur les parlementaires écologistes pour qu'ils ne suivent pas la consigne de vote de leur parti.

De ses alliés écologistes, le président attendait sans doute plus de solidarité gouvernementale. Mais chez les Verts, comme toujours, rien n’est jamais simple, à l’instar de la mise en retrait de l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, partisan du traité, et qui vient de claquer la porte d’Europe Ecologie-Les Verts, coupable à ses yeux « de dérives gauchistes et d’incohérence totale ».

Car pour « Dany le Rouge », si on vote contre le traité, on doit voter contre le budget, et donc sortir du gouvernement. « Pas question ! », clamaient en chœur le sénateur Jean-Vincent Placé et l’ancienne candidate à la présidentielle Eva Joly.

Et voilà les deux ministres écologistes, Pascal Canfin et Cécile Duflot, plongés dans l’embarras et le silence, alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault met en garde ceux qui, dans la majorité, ne veulent pas ratifier le traité. « La conséquence logique, a-t-il asséné, c’est la sortie de l’euro ».

Un message adressé plus aux parlementaires d’Europe Ecologie-Les Verts qu’aux deux ministres écologistes. Car leur présence au gouvernement n’est pas remise en cause, a assuré dimanche 23 septembre le ministre Pierre Moscovici qui, lui aussi, met en avant la complexité du parti écologique, et veut croire que le parti donne son avis, mais que les groupes parlementaires peuvent voter de manière différente.

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