Moins 11 points en un mois, c’est l’une des chutes les plus spectaculaires depuis la création du baromètre en 1958. Seuls le Général de Gaulle en 1962, et Jacques Chirac en 2005, avaient enregistré une baisse plus importante.
Avec seulement 43 % des Français satisfaits, François Hollande voit ainsi sa cote s’effondrer, quatre mois seulement après son élection. Un décrochage qui n’est pas seulement imputable à une rentrée ratée, mais révélateur d’un désenchantement.
Face à la crise, les hausses d’impôt annoncées par le président ont eu l’effet d’une véritable potion amère, que la fin des heures supplémentaires et la hausse des prix de l’essence n'a pas adoucit. Voilà qui explique que François Hollande perde six points auprès des sympathisants socialistes, 15 points chez les militants du Front de gauche et 19 points chez les écologistes.
« L’action politique n’est pas guidée par les sondages d’opinion », temporisait samedi le président Hollande, reconnaissant des hauts et des bas, mais demandant à être jugé sur les résultats.
Voilà les Français appelés à la patience, comme le fait également valoir ce dimanche 23 septembre le patron de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone : « François Hollande, dit-il, ne va pas, d’un seul coup, réussir à réparer ce que la droite a mis dix ans à détruire ».