« Drancy, c’était la porte de l’enfer », a déclaré le président français ce vendredi matin à Drancy, la ville d'où plus de 70 000 juifs ont été déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Au mois de juillet, François Hollande avait repris la doctrine Chirac en reconnaissant la responsabilité de l’Etat français.
Mais pour le président aujourd’hui, il ne s’agit plus d’accuser, mais de transmettre : « Nous devons lutter toujours, encore, contre l’obscurantisme, contre la haine, contre cette volonté de détruire, contre le fanatisme, toujours prêts à s’organiser et à vouloir anéantir nos libertés. Face à ces tentatives, une nouvelle fois je le dis haut et fort, la République ne cèdera pas, jamais, sur ces valeurs ». Un discours en écho au trouble provoqué par le film anti-musulman et les caricatures de Charlie Hebdo, un terreau favorable à l’extrême droite.
Aujourd’hui même, Marine Le Pen a déclaré vouloir mettre à la porte tous les intégristes. Réponse de François Hollande : « Tout ce qui déchire, oppose, divise est maladroit ». Quant au ministre de l’Education Vincent Peillon, il renvoie Marine Le Pen dans ses cordes : « Elle est la première des intégristes ».