Interrogé par le journal en ligne Mediapartsur la situation de la Grèce, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a rappelé que la solution aux problèmes de ce pays n'est pas sa sortie de la zone euro.
Les autorités d'Athènes ont demandé un délai de deux ans supplémentaires pour remplir leurs engagements convenus avec les Européens. Aider le gouvernement grec dans la situation actuelle, c'est justement lui donner plus de temps, estime le Premier ministre français. En ligne de mire : la réduction du déficit public et les réformes.
Et c'est là que le bât blesse. Car pour l'instant les Grecs butent sur leur réforme fiscale. Pas moyen de faire payer les armateurs, ni les riches investisseurs qui placent leur argent dans l'immobilier, en Grèce ou à l'étranger.
« Cela est immoral », estime le Premier ministre français. Selon lui, la crise grecque est non seulement structurelle, mais aussi politique. La Grèce doit montrer son plein engagement à mener les reformes exigées par les créanciers. C'est la condition pour obtenir une nouvelle tranche de 31 milliards d'euros d'aide au pays.